mardi 4 novembre 2008

Grease


Théâtre Comédia
4, boulevard de Strasbourg
75010 Paris
Tel : 01 42 38 22 22
Métro : Strasbourg Saint-Denis

Livret, lyrics et musique : Jim Jacobs et Warren Casey
Mise en scène : Jeanne Deschaux et Olivier Bénézech
Adaptation : Stéphane Laporte
Direction musicale : Franck Sitbon
Direction vocale : Pierre-Yves Duchesne
Décors : Charles Auburtin
Costumes : Frédéric Olivier
Direction artistique : Serge Tapierman

Avec : Cécilia Cara (Sandy), Djamel Mehnane (Danny), Amélie Munier (Rizzo), Clémence Mérot du Barré (Frenchy), Virginie Perrier (Marty), Vanessa Cailhol (Jan), David ban (Kenickie), Fabrice Todaro (Doody), Nuno Resende (Roger), Pedro Alves (Sonny), Olivier Ruidavet (Teen Angel/Vince Fontaine), Fabrice Némo (Eugène), Alix Briséis (Patty), Caroline Roelands (Miss Lynch), Audrey Senesse (Cha-Cha)...

Ma note : 8,5/10

L'histoire : A la fin de l'été 1958, Danny et sandy, tombés amoureux l'un de l'autre pendant les vacances, sont contraints de se séparer pour retourner sur les bancs du lycée. Danny est le chef des T.Birds, une bande de copains gominés et portant des blousons noirs, tandis que Sandy est une jeune étudiante australienne qui doit rentrer au pays.
Mais le hasard fait qu'elle reste en Amérique et qu'elle soit inscrite au lycée Rydell, le même que celui que fréquente Danny. Chacun dans l'ignorance de la présence de l'autre, ils racontent à leurs amis respectifs leur aventure amoureuse, avec une certaine nostalgie. Les deux tourtereaux finissent par se retrouver et, bien que leurs personnalités soient radicalement opposées, ils décident d'essayer de reprendre leur relation.
La rentrée va donc prendre une tournure inattendue, d'autant que Sandy rejoint les rangs des insolentes Pink Ladies et que la rivalité avec les T.Birds et le gang des Scorpions est à son comble...

Mon avis : Grease, c'est un gros bonbon, un superbe sucre d'orge aux couleurs chatoyantes et au goût délectable ! Pour les trente ans du film, l'idée de programmer cette comédie musicale est particulièrement judicieuse. Les teenagers d'alors sont aujourd'hui des quadras et ils sont encore tout imprégnés des fameuses chansons créées à l'écran par Olivia Newton-John et John Travolta. Comme il est affirmé sur le programme : Grease, c'est "le musical de toute une génération".

Avant même que le rideau se lève, les gens sont frétillants de plaisir, visiblement hereux d'être là...
Le premier contact que l'on a, c'est avec les musiciens. Ils sont six, que des pointures que le grand public connaît grâce à la télé réalité. Franck Sitbon, qui en assure la driection musicale, n'est autre que le pianiste de La Nouvelle Star.
Et dès la première scène, c'est tout de suite le bonheur. Les costumes sont vraiment chouettes. Jupes trapèze, pantalons corsaires, chemisiers chamarés, tenues de pom pom girls, pour les filles ; jeans, blousons de cuir noirs, costards ajustés, baskets, lunettes noires et bananes fleuries pour les garçons. On entre de plain-pied dans les années 50. Aucune fausse note, tout est d'époque. On s'attendrait presque à voir surgir James Dean !

A travers une succession de tableaux tous plus originaux et drôles les uns que les autres (la scène de la douche, celle de la Cadillac...), nous devenons les témoins privilégiés de l'histoire d'amour quelque peu tumultueuse de Sandy et Danny. Pas facile pour lui de roucouler de façon romantique quand tous les gars de la bande des T. Birds affectent de jouer aux gros durs désabusés. Il est vrai que les garçons se montrent plutôt primaires. Ce ne sont pas des flèches. Ils ne sont préoccupés que par des problèmes d'une futilité pitoyable. Si les filles - comme dans la vraie vie - font preuve d'une plus grands maturité, elles se révèlent néanmoins assez frivoles et leur attirance pour les garçons les rend parfois un peu nunuches. Il est évident que pour les uns comme pour les autres, les études passent au second plan. Bref, il régnait à cette époque une grande insouciance et une vraie joie de vivre. Et c'est parfaitement rendu.

Les chorégraphies sont épatantes, pleines de trouvailles et de dynamisme. Tout ce petit monde chante et danse remarquablement... Servie par sa blodeur fragile et son frais minois, Cécilia Cara campe une Sandy parfaite. Elle aussi on la dirait "d'époque"... Djamel Mehnane fait preuve d'une vitalité survitaminée. A mon goût, avec un humour un peu appuyé, il tire trop sur les ficelles et il adopte parfois une attitude de petite frappe qui peut agacer. C'est un parti pris de la mise en scène, il faut l'accepter... Si tout le monde est bon, voire très bon, on ne peut toutefois que saluer la performance d'Amélie Munier dans le rôle de Rizzo. Derrière son apparent cynisme, elle cache une grande vulnérabilité. Et quand elle chante, elle nous cloue sur nos fauteuils. Mais je tiens à le redire, ils sont tous extrêmement performants. C'est une vraie troupe, au sens noble du terme.

En concusion, ce spectacle est un véritable bain de jouvence. Il souffle dans le théâtre Comédia un vent de fraîcheur qui vivifie nos petits cellules "Grease". C'est un très, très, très, bon divertissement.
Ne vous inquiétez pas, ils prolongent déjà jusqu'à la fin du mois de janvier. Mais ce serait bien le diable s'ils ne tenaient pas jusqu'au printemps !

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