mardi 20 mars 2012

1789, Les Amants de la Bastille


Après Les Dix Commandements, après Le Roi Soleil, après Mozart, Le duo Dove Attia-Albert Cohen continue à remonter le temps. Pour leur nouveau spectacle musical, 1789, Les Amants de la Bastille, ils abordent cette fois la Révolution Française. Mais, contrairement à leurs œuvres précédentes, si la toile de fond est éminemment historique, Dove Attia et François Chouquet, les auteurs du livret, ont imaginé une fiction autour de l’histoire d’amour d’Olympe et Lazare…
Elle, issue de la petite noblesse, elle est gouvernante des enfants royaux à Versailles. Très proche de Marie-Antoinette, elle lui voue une profonde affection. Lui, privé de ses terres, a fui la misère du monde rural pour monter à Paris combattre l’injustice et rêver de la Liberté que pourrait engendrer la Révolution naissante… Au cours de leur tumultueuse idylle, ils vont croiser les personnages les plus importants de cette époque mouvementée : Camille Desmoulins, Robespierre, Necker, Marat, Fersen… Le rideau du spectacle se baissera au matin du 14 juillet 1789, au pied le la Bastille.

Ce lundi, Dove Attia et Albert Cohen ont présenté des extraits de leur nouveau spectacle dans le cadre prestigieux d’un Olympia plein à craquer. Dans la salle se côtoyaient les fans de la première heure (déjà !), les différents partenaires, du public lambda ainsi que l’intégralité de la troupe de Mozart.
Le spectacle ne débutant que le 29 septembre, les différents tableaux que nous avons vus ne contenaient évidemment ni les décors ni les costumes définitifs. Mais ce qui nous a été présenté augure déjà d’un divertissement de grande qualité. A tour de rôle, les principaux protagonistes de ce drame historique sont venus interpréter une demi-douzaine de chansons. Musicalement, le traitement est très moderne. J’ai ainsi été séduit par l’originalité de l’arrangement de la chanson de Marie-Antoinette Je mise tout. Si les voix des six héros sont irréprochables, j’ai été particulièrement touché par le grain de celle de Rod Janois (Camille Desmoulins). Bien sûr, fidèles à leurs habitudes, le « Club des Cinq » compositeurs nous a encore pondu quelques tubes (Ça ira mon amour, Pour la peine…) qui sont autant de rendez-vous donnés aux fans lorsqu’ils les entendront sur la scène du Palais des Sports.

Enfin, autre garantie du succès annoncé de ce spectacle – et non la moindre – le choix à la mise en scène de Giulano Peparini. Cet ex-danseur étoile repéré par Roland Petit a commencé à proposer ses propres chorégraphies en 1997. Ses créations font le tour du monde. C’est en collaborant avec le féérique Cirque du Soleil que son œuvre va prendre une toute autre dimension. On lui doit ainsi Le Rêve (créé à Las Vegas), puis The House of Dancing Water, que l’on tient pour « le plus grand spectacle aquatique permanent au monde » (Macao)… Personnellement, j’ai eu le privilège d’assister à l’unique représentation de son spectacle Au-delà des Murs, avec Catherine Lara, qui est un des plus beaux spectacles de danse que j’aie jamais vus. C’était absolument magnifique.
J’ai donc hâte de découvrir ce que ce formidable créateur va nous concocter autour des Amants de la Bastille. Sur le plan à la fois chorégraphique et esthétique, ça promet…

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