dimanche 29 juillet 2012

Festival de Ramatuelle


Du 31 juillet au 11 août

Comme chaque année depuis la disparition de Jean-Claude Brialy, c’est Michel Boujenah qui est en charge de la programmation du Festival de Ramatuelle. Et, comme chaque année, il a concocté un programme à son image, éclectique et à la fois haut de gamme et populaire.
Sept pièces, trois tours de chants et une soirée spéciale humour sont à l’affiche des douze soirées de ce Festival si prisé.

Personnellement, sur les sept pièces proposée, j’en ai vu quatre : Ladies Night (31 juillet & 1er août), Hollywood (3 août), Le début de la fin (9 août) et Les Conjoints (10 août)… Aucune ne se ressemble. Ladies Night est une comédie sociale, sans tête d’affiche ; elle est attachante, drôle et pleine d’humanité… Hollywood, c’est de la folie pure, un délire qui va crescendo avec trois comédiens époustouflants… Le début de la fin, c’est du Sébastien Thiérry, c’est-à-dire farfelu, déjanté, burlesque, mais avec une morale et une vraie réflexion, avec un grand Richard Berry et la confirmation Jonathan Lambert… Les Conjoints, c’est un boulevard moderne, une variation sur le couple avec une légère acidité, portée par un quatuor convaincant.
Quant aux trois autres, Quadrille (2 août), Henri IV le Bien-aimé (6 août) et Le Tartuffe (7 août), leur distribution parlent pour elles : Berléand, Arbillot, Pernel pour la première, Balmer et Agenin pour la deuxième et Brasseur-Chesnais pour la troisième. Un gage de qualité…

Côté chanson, là aussi c’est du lourd. Thomas Dutronc (4 août) s’est totalement démarqué de ses illustres parents en adoptant un univers où dominent le swing et la guitare manouche avec des textes qui tiennent bien la route… Laurent Voulzy (8 août), on ne le présente plus. Il fait partie du patrimoine. Son récital, tiré par la pop esthétique de son dernier album, est un pur régal pour les amateurs de jolies mélodies… Enfin, le Festival se terminera en beauté (physique et vocale) le 11 août, avec la radieuse Nolwenn Leroy et ses chansons celtes. Cette fille est magique.

Reste la soirée humour… Là, c’est la came de Michel Boujenah. Il a invité trois « faiseurs de rire » de ses amis dont François-Xavier Demaison et son extravagante galerie de personnages, ce qui augure d’un excellent moment à passer.

vendredi 27 juillet 2012

J'aime beaucoup ce que vous faites


Palais des Glaces
37, rue du Faubourg du Temple
75010 Paris
Tel : 01 42 02 27 17
Métro : République / Goncourt

Une comédie de Carole Greep
Mise en scène par Xavier Letourneur
Avec Thierry Lavat ou François Raison, Karina Marimon ou Juliette Poissonnier ou Raïssa Mariotti, Stéphane Jaubertie ou Jean-Luc Muscat, Caroline Frossard ou Florence Savignat

L’histoire : Comment une fausse manœuvre avec un téléphone portable vous fait découvrir ce que vos meilleurs amis pensent de vous en réalité, et ceci, juste avant leur arrivée pour un week-end dans votre maison de campagne…

Mon avis : Et bien, pour être en adéquation avec le titre de la pièce, j’ai bien aimé ce qu’ils ont fait les quatre comédiens sur la scène du Palais des Glaces…
Ce n’est certainement pas LA comédie à voir absolument, mais quand un spectacle entre ainsi dans sa dixième année d’existence, c’est tout de même qu’il y a un truc. Ben voui, on passe un bon moment. L’histoire tient la route, la mise en scène est vive et bien rythmée et les acteurs sont impeccables.

Cette pièce n’existerait pas sans le téléphone portable. Cet appareil est directement le héros de la comédie. Il est le responsable du prétexte liminaire et, vers la fin, l’outil d’un ultime rebondissement.

Nous sommes dans le modeste salon d’une maison de campagne occupée par Carole et Charles. Ils forment tous deux un couple simple et aimant. Ils adorent se taquiner, il est évident qu’ils s’entendent bien. Lui est auteur de romans et de scénarii « thrillers érotico-gore ». Il rêve de se voir publié ou joué. En attendant, c’est Caroline qui fait tourner le ménage. Elle est dévouée, conciliante, pleine de « bonne volonté » et tout-à-fait consciente de ses lacunes en cuisine. Mais elle fait de son mieux… Lui, il est cool, limite timoré, il n’aime pas faire de vagues.

Ils se préparent à recevoir pour un week-end un couple d’amis, enfin, de supposés amis, Pierre et Marie. Pierre est producteur, et comme  il a des relations dans le monde de l’édition, Charles lui a confié un manuscrit et un scénario. Il attend donc beaucoup de l’entregent de son « ami ». Tout en se chamaillant tendrement, Charles et Caroline évoquent les espoirs placés dans cette invitation. Quand, soudain, le téléphone sonne. Le répondeur, qui est en permanence branché, s’enclenche.
Par une habile astuce de mise en scène, apparaissent Pierre et Marie dans l’habitacle de leur voiture. Ils sont paumés en pleine cambrousse et veulent de l’aide de leurs hôtes. Mais comme ils tombent sur le répondeur, ils ne laissent pas de message. Sauf que…
Sauf que Pierre oublie de couper son portable et que la conversation qu’il poursuit avec Marie va se répandre chez Charles et Caroline par le truchement du répondeur toujours allumé… Et ce qu’ils apprennent sur leurs supposés amis, c’est gratiné ! Ils découvrent leur peu de considération, une indifférence qui frise le mépris. Mais surtout, ils entendent Pierre se vanter  non seulement de ne pas avoir lu le roman de Charles, mais aussi de ne pas avoir encouragé une amie éditrice à prendre son livre. Caroline en prend aussi pour son grade, tant pour son physique et pour la médiocre qualité de sa cuisine…

Désormais Charles et Caroline sont informés de la réelle « amitié » de Pierre et Marie. Caroline, plus réactive que Charles, décide qu’il n’y a qu’une attitude à adopter à leur égard : la vengeance. Son mari, un peu réticent au départ parce que foncièrement gentil, se pique au jeu et se range rapidement de son côté.
Ce qui est amusant, c’est que nous, dans le public, on sait qu’ils savent ce que Pierre et Marie pensent d’eux. On se prépare donc avec jubilation à la confrontation. Et on ne va pas être déçu. Pierre et Marie non plus, d’’ailleurs.

Charles et Caroline s’amusent comme des chats avec les souris qui retardent sadiquement le moment de croquer leurs proies. Celles-ci, inconscientes du piège dans lequel elles sont tombées, sont insidieusement amenées à faire de la surenchère dans le mensonge et la mauvaise foi. C’est un double-mixte où tous les coups sont permis, surtout les plus vicieux. Et là, il faut saluer la qualité des quatre comédiens.
Le gros problème, comme ils sont interchangeables, on ne sait pas qui joue qui. On devrait afficher à l’entrée du théâtre la distribution du jour. C’est frustrant autant pour nous que pour les comédiens.
En tout cas, le quatuor que j’ai vu hier soir m’a emballé. Chacun a un profil et un caractère bien dessiné. On a vu ce qu’il en était de Charles et Caroline, couple sympathique et « normal » au demeurant… Le second couple, rôle oblige, est nettement plus pittoresque. Pierre a élevé l’hypocrisie au rang d’art. Il est pédant, prétentieux, m’as-tu-vu, flagorneur… Quant à Marie, c’est la cruche-type, que dis-je, une amphore ! C’est une bimbo snobinarde et siliconée (dans silicone il y a « conne »), une fashion victim, et elle est terriblement basse de plafond. Je me suis régalé devant la performance de la comédienne qui la campait. Elle a des décrochages de voix, des couinements à mourir de rire…
Chaque comédien est parfait dans son registre. Même si les femmes font preuve d’un peu plus de présence et d’abattage. Mais la synthèse est complètement réussie. Les dialogues sont plutôt bien troussés (Carole : « Le plaisir que je prends à dire du mal ! ». Charles : « On peut se dire la vérité entre amis… »). Hormis une toute petite longueur, toutefois nécessaire, quand Charles veut faire raconter son roman à Pierre, qui entraîne une courte baisse de rythme, je n’ai pas vu le temps passer.
J’aime beaucoup ce que vous faites est une pièce sympa, fraîche, qui n’a pour prétentions que de nous amuser, dans laquelle on reconnaît le savoir-faire à la mise en scène de Xavier Letourneur, particulièrement à l’aise dans ce genre de comédie basée sur la turpitude humaine.

vendredi 20 juillet 2012

PSG Saison 2011-2012


Paris Saint-Germain
Saison 2011-2012
« La marche en avant »


Alors que s’annonce une saison exceptionnelle pour le Paris Saint-Germain avec les recrutements astronomiques de Zlatan Ibrahimovic et de Thiago Silva, il paraît intéressant d’analyser la trajectoire du club vers le gotha des grandes équipes européennes en revivant sa saison 2011-2012.

2011 a marqué un grand tournant, une véritable révolution même, avec le rachat du club par le Qatar Investment Authority représenté par Naser Al-Khelaïfi. Avec l’apport d’une manne financière insolente, le club de la capitale a commencé à prendre une dimension réellement européenne. Dans un premier temps, les Qataris ont nommé Leonardo au poste de manager général. Puis, en décembre, ils ont remplacé Antoine Kombouaré, entraîneur plus qu’honorable, par une pointure d’envergure internationale, Carlo Ancelotti. L’ex-capitaine de l’AS Roma, est arrivé auréolé de nombreux titres : championnat d’Italie et Ligue des Champions avec le Milan AC, doublé coupe-championnat d’Angleterre avec Chelsea…

Avec de tels hommes l’ambition est affichée. Qui dit grande équipe, dit grands joueurs. Leonardo, qui a joué entre autre au PSG et à Milan, recrute d’abord en Italie : Sirigu, Ménez, Sissoko, et, surtout, Pastore viennent poser leurs crampons du côté du Parc des Princes. D’autres internationaux les rejoignent : Gameiro, Matuidi, Bisevac, Lugano, étoffant considérablement l’effectif. Au mercato, trois nouvelles têtes font leur apparition. Là encore, c’est du lourd : Alex, Maxwell et Thiago Motta…
Le PSG devient l’équipe à battre.

Pourtant, avec cette équipe constellée d’étoiles, le bilan de la saison 2011-2012 n’est que satisfaisant. Les éliminations prématurées en Ligie Europa et surtout en Coupe de la Ligue jettent une ombre sur le tableau. La défaite en quarts de finale au Parc contre l’Olympique Lyonnais, le futur vainqueur, est dure à digérer.
Heureusement, reste le Championnat. En dépit d’un parcours remarquable, le PSG qui a failli dans deux ou trois matchs, doit se contenter de la deuxième place derrière une surprenante et joueuse équipe de Montpellier. Mais ce classement permet au PSG de se qualifier directement pour la plus prestigieuse des compétitions : la C1.

Vous pouvez donc revivre cette épopée 2011-2012 dans un superbe DVD. Des buts à la pelle, des actions de jeu de grande classe, des images exclusives, des interviews inédites et, en bonus, le zapping de l’année… Le PSG taille « galactique » a pris son essor au cours de cette saison. Maintenant, il est en marche et plus rien de devrait l’arrêter dans sa conquête d’un palmarès de rêve.